Chansons indigo - Jean-Pierre Peuvion
FR
L’ Indigo, coincé dans l’Arc en ciel entre le bleu et le violet , n’est pas bien défini , il est Passage. Par contre , direct de l’indigotier, le pigment est d’un bleu profond, ensorcelant même…Nous rêvons d’une chanson végétale ! ….sans effets ajoutés…. L’humeur Indigo caressera l’échine de nos chansons…C’est évident dès la 2 ème plage, sur un thème de Charles Loos, cette valse blême pour Lester, Lester Young le président, qui révolutionna le saxophone, l’Archange à la corne de brume, aux audaces d’une fluidité divine, au phrasé à coups de caresses, dont le jeu est comme une agonie suave…Nostalge…Ether…. Quant à l’entrée de l’Album, c’est l’estampille de ces Chansons-Poèmes…Le LA est donné, une seule note, délestée de toute « harmonie », produite par un immense verre, une note avec beaucoup de « grain » , qui laisse échapper par intermittence des éclats lumineux.. Autour de ce fil écorché, quelques mots-notes s’enroulent – issues non pas d’une invention , mais comme d’une transcription dictée du fond du poème – , Le saphir du gosier féminin ayant alors pour tâche d’émettre chaque phonème au scalpel , les freinant, les hypnotisant, les « zoomant »…évitant tout «coulé lyrique», hormis celui du miel le plus intérieur…De façon à ce que le fruit du mot , et surtout le geyser de sens et d’évocation , ne soient pas cisaillés à la base….Ce serait insulter René Char ! L’ Album dodelinera comme çà , de plage en plage , d’ Epures en humeur Indigo, à travers les fenêtres de quelques «Haïku minute», jusqu’à la petite ritournelle du parafe final….Dans un Album mourrait fossile , un géranium cueilli aux îles….. jean-pierre peuvion
EN
Indigo, trapped in between the blue and the violet of the Rainbow scale, is not well defined, it is Ephemeral. However, the Indogofera tinctoria’s pigment is dark blue, bewitching…We dream of a vegetal song ! ….without added effects…. The Indigo mood will tingle the spine of our songs… It can be observed right from the 2nd part, about Charles Loos, this faint waltz for Lester, Lester Young the president, who will revolutionize the saxophone, the Archangel with a foghorn, pouring out divine audacity, gentle strokes at each verse, whose music turns into sweet agony…Nostalgia…Ether…. The Album begins with the traces of these Lyrical-Songs… the LA is delivered, a single note, void of any “harmony”, produced by an immense glass, a note filled with “echo”, sending forth sparkling fragments..Around this loose thread, note-words twine – not originating from an invention, but from a dictated transcription of the heart of the poem – , the sapphire of the feminine vocal cords emitting each phoneme by blade, cutting, hypnotizing, “zooming” it… holding off every “lyrical stream”, apart from that of the deepest honey…Such that the fruit of the word, especially the geyser of the essence and the evocation, should not be trimmed at the root…That would be an insult to René Char! The Album will bend like that, at every part, from Epure to Indigo mood, through the windows of some « Haiku minute », until the low tune of the final signature….A geranium plucked from the islands will fade as a fossil in an album… jean-pierre peuvion
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