Monade - Yves Teicher
FR
Que reste-t-il à Yves Teicher si ce n’est l’amour et Rabelais pour canaliser l’insolence des génies qui le parcourent ? Il y a du doux, de la fougue et des hauts fourneaux qui grincent, des ongles écorchés, des cris de phoques sur la banquise, des dialogues délicieux avec des corbeaux, des baisers tendres et gourmands, des borborygmes, des Guernicas et des Passions, des surfaces de réparation. Yves Teicher est plusieurs, il ajuste, il détune. Y a soleil, puis y a lune. Sur un flanc de montagne, ivre et funambule, il emporte avec lui Chostakovitch et Grappelli, Jean-Sebastien et Ligeti, Art Tatum et Chaplin, pour faire du parapente jusqu’à plus d’heure. Et moi qui ne suis pas érudit, je renifle ici un opus majeur, sans bretelles ni pantalon, mais chargé d’une audace qui fait date dans l’histoire du violon.
EN
What else is left for Yves Teicher but love and Rabelais to canalise the insolence of the genius that is running through his veins ? There are gentleness, fieriness and the grinding high furnaces, the torn fingernails, the cry of a seal on the drift-ice, the splendid dialogues with the crows, the tender and hungry kisses, the borborygmes, the Guernica’s and the Passions, and the amends of the surfaces.Yves Teicher is more then one, he adjusts, he detunes. There’s Sun and then there’s Moon. On a mountainslope, as a drunken ropewalker he carries with him Chostakovitsch and Grappelli, Johan-Sebastian Bach and Ligeti, Art Tatum and Chaplin to go para-gliding without limits! And me, who isn’t scholarly, I smell an opus magnus here, without suspenders or trousers, but charged with an audacity that will be heard in the history of the violin.
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